Objectifs :
- Retrouver les positions de départ des volontaires Garibaldiens à Bolante (hiver 1914-1915)
- Etudier les premiers systèmes de tranchées et de mines sur le secteur
- Découvrir les infrastructures allemandes des arrières 
Guide :  Guillaume Jacquinet

Illustration d'Emile Dupuis de la série "Nos Alliés". Garibaldien en Argonne, janvier 1915

En 1914 nombreux italiens décident de s’enrôler dans la Légion Etrangère pour s’opposer à l’Allemagne et à l’Autriche-Hongrie mais aussi pour remercier la France de son soutien à l’unité italienne et à l’aide apporté à Giuseppe Garibaldi. Le 4e Régiment de Marche de la Légion Etrangère (RMLE) du 1er Régiment Etranger regroupe ces volontaires. A sa tête, est placé Peppino Garibaldi, petit-fils de l’illustre « Guiseppe ».
Le commandement français n’a cependant aucune idée précise sur la manière d’employer cette unité qui n'a pas connu le combat mais qui ne manque pas d'enthousiasme. 
Finalement, une attaque du plateau de Bolante en Argonne par le 4e RMLE est planifiée pour le 26 décembre afin de repousser l'avance progressive sur le secteur des troupes allemandes. L’assaut est "brusqué", pour ne pas dire improvisé.
A la date prévue les Garibaldiens sont accompagnés dans l’obscurité de la forêt par des guides fournis par les régiments tenant les premières lignes. Cependant, au bout de 150 mètres de progression une véritable pagaille règne dans le régiment du fait de multiples erreurs d’orientation. Au début de la marche, le 1er bataillon se tenait à droite du 2e mais finalement ce dernier se retrouve sur la gauche et une bonne partie des deux bataillons est mélangée. Le silence est rompu, donnant l’alerte aux sentinelles allemandes. A 8 heures 30, le jour est déjà levé mais Peppino tente toujours de réorganiser son dispositif. Un officier  de la 10e D.I. lui ordonne malgré tout  d’attaquer immédiatement.
Le lieutenant-colonel s’exécute et fait sonner la charge par les tambours et les clairons. Les Garibaldiens vêtus d’une chemise rouge dépassent la tranchée de première ligne française tenue par les fantassins du 76e R.I. et s’élancent en direction de la tranchée allemande distante d’une cinquantaine de mètres A peine les Transalpins ont-ils avancé de quelques mètres qu’un feu d’enfer s’abat sur eux et fauche leurs rangs. Seules quelques poignées d’hommes du Ier bataillon parviennent à proximité de la tranchée allemande mais les barbelés brisent leur élan. Un mouvement de retrait désordonné s’amorce et les survivants tentent de gagner le salut : la tranchée française du 76e R.I. Les Garibaldiens sont ralliés puis regagnent leur cantonnement de la Pierre Croisée plus en arrière.
L’action n’a pas duré plus de 7 à 8 minutes mais le bilan est terrible : 4 officiers, 5 sous-officiers, 1 caporal et 20 hommes sont tués ; 5 officiers, 15 sous-officiers, 11 caporaux et 82 soldats sont blessés ; 1 sous-officier, 3 caporaux et 14 soldats sont portés disparus. Au total, ce sont donc 161 officiers et hommes de troupe qui sont mis hors de combat. Parmi les victimes, on dénombre l’un des petits-fils de Guiseppe Garibaldi, Bruno Garibaldi, 26 ans.
Les corps des officiers tués, dont celui de Bruno Garibaldi, sont laissés sur le terrain. Ce n’est que dans la nuit du 27 au 28 décembre qu’ils sont récupérés. Comme ils étaient tombés à seulement 5 à 6 mètres de la tranchée allemande, il fut nécessaire de creuser des sapes souterraines pour les extraire.
L'association "sur les traces de la Grande Guerre" a identifié précisément les lieux de l'assaut. A la demande de plusieurs adhérents une sortie a été organisée afin de revenir "sur les traces des Garibaldiens" mais aussi sur les traces des combats de l'hiver 14/15 en Argonne.

Rassemblement 9h30  (cliché L.Meiresonne)

(Cliché A. Dumazet)

La végétation est très dense en cette fin de mois d'août. (Cliché A. Dumazet)

La parcelle a été en partie arasée ce qui complique le repérage. (Cliché H. Col)

Il est possible de retrouver la trace des tranchées de départ des Garibalidens grâce à un bon guide. (Cliché P. Goossens)

A la recherche de la tranchée des Garibaldiens. (Cliché L. Meiresonne) 

La tranchée de départ de l'assaut des Garibaldiens. (Cliché H. Carez)

 (Cliché P. Goossens) 

Commentaire du guide sur la position. (Cliché H. Col).

Repas bien mérité. (Cliché L. Meiresonne)

La sortie se poursuit par la découverte d'une position de mitrailleuse bétonnée allemande. (Cliché P. Goossens)

CAO F. Belleil

Sur les lignes de tranchées françaises de l'hiver 1914, le groupe découvre une position de mitrailleuse avec deux socles en grillage. (Cliché P. Goossens)

CAO F. Belleil

La journée s'achève par la visite d'un tunnel de liaison allemand. (Cliché P. Goossens) 

Cliché P. Goossens

Le groupe (Cliché A. Dumazet)

Lors des sorties il n'y a pas que des vestiges... (Cliché L. Meiresonne)

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